Tailles

À l’heure où l’art visuel s’en remet aux mots pour clarifier son message, Manuel Müller reste un rebelle, un militant de la forme. Il refuse au langage écrit de révéler le sens de ses œuvres, préférant celui, plus cryptique mais aussi plus authentique, de l’image elle-même. Son discours s’articule autour des formes qu’il assemble et arrange pour créer des symboliques. Se mêlent alors éléments anatomiques et animaux dans un environnement coloré tout en abondance, formant un discours formel dont le spectateur est laissé pour seul interprète. L’œuvre n’a pas besoin de sous-titres, préférant le langage universel du mythe et de la fantasmagorie. Ce discours silencieux des formes offre au spectateur attentif autant de paraboles et de métaphores, faites pour parler au corps et au cœur.